KARMAN acteur de la sécurité sanitaire

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer Karman ?

En 2020, nos clients dans le monde pharmaceutique nous ont expliqué que nos produits étaient très bons, mais que le problème actuel était la pandémie. J’ai donc pris l’initiative de rechercher des solutions et des produits qui pourraient répondre à leurs attentes. Après quatre mois de recherches, je me suis retrouvé en Bulgarie dans une usine qui produisait des masques chirurgicaux et nous avons donc pu fournir ces masques à la SNCF par exemple. En juin 2020, je décide de revenir à nos premiers clients, les pharmacies.

Combien de personnes travaillent pour Karman et quelles sont leurs missions ?

Nous sommes une dizaine de personnes, répartis sur des pôles finances, marketing et communication. D’ici à l’année prochaine, nous allons embaucher une dizaine de personnes au sein du groupe Karman.

Qui sont vos clients ?

Une pharmacie sur cinq est cliente de Karman. Le marché des entreprises privées a été grandement bousculé par la pandémie. Nous nous sommes tournés vers le milieu médical, que ce soit les revendeurs de produits médicaux, mais aussi les pharmacies et les parapharmacies. Le secteur public est également important pour Karman puisque nous avons parmi nos clients, les communautés de communes, les municipalités ou encore des EPHAD.  

Quelle place accordez-vous à votre filiale Karman Health Care ?

La partie est Covid est très importante pour Karman Health Care. Lors de ces trois dernières semaines, nous avons connu un regain d’activité après un mois assez calme. Notre prospection commerciale est très importante puisque nos clients sont toujours aussi demandeurs de nos différents produits sanitaires. En parallèle, nous travaillons d’ores et déjà sur « l’après-Covid-19 ».

Quel est l’objectif et le fonctionnement de Karman Jet ?

Le fonctionnement de Karman Jet est très simple. À l’aide d’une turbine, notre produit diffuse un biocide qui peut purifier 1000 m3 en une heure. L’utilisateur ne doit absolument rien faire hormis appuyer sur le bouton On. Cette technique existe depuis 20 ans puisqu’Airbus l’utilise pour purifier l’air lors de ses vols. Il permet de traiter les bactéries et les virus et notamment les maladies nosocomiales.  

Le travail de pédagogie pour expliquer que ce produit est utile hors période de Covid-19 est essentiel ?

Totalement. On observe un changement d’attitude radical. Dans les bureaux, on pouvait évoquer le nettoyage, mais aucunement la désinfection. Les collaborateurs et les dirigeants d’entreprises ont pris conscience des risques pour leur santé. Au-delà de ça, la purification de l’air est devenue un facteur différenciant, marketing par rapport à la concurrence. On le voit déjà avec les hôtels ou les compagnies aériennes qui communiquent sur les techniques qu’ils utilisent.

Maintenant, on est encore loin d’être sur une norme avec une prise de conscience totale. Il reste encore beaucoup de chemin à faire pour avoir un maximum de lieux qui mettent en place la purification de l’air.

Quel est l’avenir de Karman ?

En un an, nous avons réussi à obtenir plus de 4 500 clients. Nous avons vendu plus de 90 millions de masques. À notre échelle, je pense que Karman a réussi à avoir une renommée dans le milieu de la sécurité sanitaire.

Avant tout, j’espère une prise de conscience collective motivée par le respect de l’autre. Pour Karman, la désinfection est en train de devenir un facteur différenciant. Nous avons donc un rôle capital à jouer dans ce nouveau défi.