Beaucoup de mairies se les arrachent pour cette rentrée: les fameux purificateurs d’air ou capteurs de CO2, pour installer dans leurs salles de classe. A Bordeaux, la société Karman est elle spécialisée dans la fabrication de turbines capables de désinfecter à la fois l’air et les surfaces.
La société Karman fabrique des turbines de désinfection de l’air à Cenon – Karman
Quand Samuel Praicheux, le patron bordelais de Karman, a lancé son entreprise en 2019, elle était essentiellement centrée sur des produits cosmétiques dermatologiques. Mais le patron avait aussi dans l’idée de développer une branche consacrée aux matériels de protection sanitaire. Quelques mois après son lancement, la crise du Covid l’a finalement poussé à se réorienter complètement sur ces dispositifs de protection, dont la demande a explosé.
Purificateur versus DSVA
A la différence du purificateur d’air, qui aspire l’air qui se trouve autour de lui pour le retraiter et le renvoyer dans la pièce, la société Karman, basée à Cenon, fabrique elle des DSVA, dispositifs de désinfection de l’air et des surfaces. Ce système vaporise dans l’air ambiant une vapeur sèche qui est un mélange d’eau et d’ammonium. La turbine de la machine transforme cette solution liquide en gaz qui est diffusé dans l’air et qui retombe sur les surfaces, qui sont elles aussi traitées par la même occasion. C’est par exemple ce système qui est utilisé pour désinfecter l’air dans les avions ou dans les hôpitaux.
La jungle des normes
A l’heure actuelle, les simples purificateurs d’air ne sont soumis à aucune norme européenne, ce qui explique la diversité des produits, et des prix pratiqués en magasin. En revanche, les DSVA, eux sont soumis à des normes européennes très strictes, et leur capacité de désinfection a été validée. C’est la dessus d’ailleurs que le patron bordelais axe toute sa communication. En revanche, le prix reste encore prohibitif pour bon nombre de particuliers, de collectivités et même d’entreprises: 2 000 euros la machine. Les clients principaux de Karman pour l’instant sont des hôpitaux, des cabinets médicaux, ou des entreprises qui veulent mettre en avant la protection de leurs salariés et de leurs clients, et qui en ont les moyens.